dimanche 26 août 2012

Traversée de la Rosablanche, 25-26/08/2012


(extrait carte Swisstopo)


(extrait carte Swisstopo)

Cette année, encore une fois, le Mont Blanc fut mon objectif principal, l'objet de (certains) de  mes rêves et aspirations alpines. Mon ami et grand amoureux de la montagne Severin était de la partie cette fois-ci et c'est  un samedi après-midi lourd et chaud du fin du mois d'août quand on se rencontre au point de rendez-vous de  la gare de Martigny.


Nous ne tardons pas trop et nous mettons en route vers Fionnay, petit village au fin fond du majestueux Val de Bagnes, lieu déjà visité cinq ans avant en compagnie de Rêveur 4000 (D).


Après avoir garé la voiture au parking gratuit de Fionnay, nous entamons directement la raide montée vers la Cabane de Louvie, où nous passerons la nuit.


Monter ce sentier est une véritable régale, on ne sent pas les efforts et sommes heureux de la superbe nature qui nous entoure et des vues panoramiques, notamment sur le massif des Combins en face.


Après une heure et demi de marche, le cirque de Louvie s'ouvre dvant nous et nous apercevons pour la première fois la cabane. De gauche à droite, le Bec Termin, 3045m, le Bec des Rosses, 3223m, le Mont Fort, 3329, au milieu, et le Petit Mont Fort, 3135m.


Arrivée à la Cabane de Louvie, 2250m, très agréable refuge privée, où nous passerons une fort agréable soirée et une bonne nuit de sommeil (quoique le groupe d'enfants a quand même fait du boucan judqu'à 22h30 !).


Le lendemain, c'est du grand spectacle avec la chaîne des Combins: Combin de Tsesette, 4135m, Combin de Grafeneire, 4314m, Combin de Valsorey, 4184m, Combin de Corbassière, 3716m, Petit Combin, 3663m.


Après avoir longé une partie du petit lac de Louvie, nous mentons les raides pentes herbeuses en direction du Col du Bec d'Aigle.


Arrivés au col, à 2567m, nous restons bouche bée devant le spectacle des brumes matinaux jouant un jeu avec le soleil et les crêtes avoisinantes (derrière, la Rogneuse, 2573m).


En contrebas, le lac de Louvie.


La Rogneuse.


Du col, nous avons notre première vue du versant sud de notre but d'aujourd'hui, la Rosablanche, 3336m. Pour l'atteindre, nous allons devoir descendre 200 mètres dans la vallée, et ensuite s'elever de 1000 mètres en cherchant son propre chemin car il n'y a pas de sentier. De ce fait, cette voie d'ascension est extrèmement peu courue, la preuve que même dans les Alpes valaisannes, l'alpiniste et amoureux de la nature peut trouver des coins désertée de toute présence humaine.


Au lieu dit Le Dâ, 2365m, un paysage rocailleux mais pas fastidieux pour autant, nous accueille.


Après avoir remonté le vallon par un raide pierrier, nous arrivons au lieu dit Crêtes Motses, 2708m. Un bouquetin nous observe attentivement...


Nous continuons à suivre le petit fleuve qui prend sa source du glacier de Sovereu en direction du Col de Cleuson, à gauche de l'image. A droite, la Rosablanche.


Peu avant le col, nous franchissons la barre des 3000 mètres.


Nous faisons une longue pause au Col de Cleuson, 3018m. La vue de l'autre côté n'est guère enchantante et malheureusement représentative pour l'état des glaciers en basse altitude vers la fin de l'été. Le Glacier du Grand Désert n'est plus qu'une ombre de lui-même et fait triste figure dans ce personnage déjà bien désolat. Derrière à droite, le Métailler, 3213m.


La brume nous permet de temps en temps de belles vues en direction des Combins.


On sent la victoire proche, le restant de l'arête semble très facile.


Le Glacier de Prafleuri et la partie supérieure de la voie normale de la Rosablanche.


Juste avant le sommet, on aperçoit une autre cordée ayant pris la voie normale, ainsi que le "crux" de la journée: un ressaut plus raide qui nous amène à nous encorder.


Mais cette dernière "difficulté" (max. du II) ne nous arrête pas...


... et après un bon cinq heures d'ascension nous sommes au sommet du premier grand sommet de la saison (au moins du mien, car Severin a escaladé l'Eiger deux semaines avant.)


Vue sur la voie de descente, le vaste glacier de Prafleuri.


Après avoir descendu une petite arête rocheuse, nous touchons la glace pour la première fois et chaussons les crampons. Premiers pas encore hésitants, et puis c'est la recherche du chemin idéal entre les nombreuses crevasses...


... tâche entreprise avec bravoure par Severin qui fait un excellent premier de cordée.


Nous décidons de descendre le glacier jusqu'à son point le plus bas, en vue de la Cabane de Prafleuri plus en bas. Derrière, la Pointe de Darbonnière, 3422m et les fameuses Aiguilles Rouges d'Arolla, 3644m.


La suite de l'histoire est moins agréable: la descente directe vers la Cabane de Prafleuri est scabreuse, raide et dangereuse, le haut du vallon a été totalement détruit par les travaux effectués dans les années cinquante et soixante pour la construction du barrage de la Dixence, et la cabane elle-même n'est pas des plus sympathiques déjà visitées.


Mais même ici, il y a moyen de profiter des merveilles de la nature.

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